Le spectre de l'effondrement économique mondial évité en 2008 refait surface

14 Octobre 2015 , Rédigé par Mar.Ham.Dav Publié dans #Economie

Egon von Greyerz (un expert de plus) annonce qu'il faut s'attendre à ce que les marchés boursiers soient très fortement perturbés avant la fin de l'année 2016.

Depuis 1913, des taux directeurs parfois ramenés à zéro, de l’argent souvent imprimé sans limite, et UN MILLION DE MILLIARDS de dollars en provenance des multiples produits dérivés issus du crédit, ont rendu certains banquiers richissimes et incroyablement puissants, particulièrement ceux qui sont derrière la mal nommée réserve fédérale américaine, ou FED (pour Fédéral Réserve D ? Américaine) qui, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, est une banque centrale privée majoritairement détenue par un groupe de banques bien privées elles aussi, et qui hormis la composante de son intitulé n'a rien de fédérale à proprement parler.

Aujourd'hui nous sommes arrivés à un point de non retour et le réveil du monde pourrait s'avérer particulièrement difficile, surtout dans la partie occidentale. La crise de 2008 était un avertissement à ne pas prendre à la légère, hélas ceux qui ont compris à temps qu'il s'agissait là d'un véritable ultimatum ne sont pas très nombreux. Quoi qu'il en soit, il faut savoir que l'action non contrôlée de la FED sera sans doute la source majeure des problèmes auxquels nous pourrions être bientôt tous confrontés, car, entre 2008 et 2015 celle-ci a ordonnée à plusieurs reprises que soient imprimées, pour être ensuite injectés dans le système bancaire, d'énormes quantités d'argent créé à partir de rien. Selon la FED il serait question d'amortir l'hypothétique résurgence du crédit bancaire post 2008, mais il y a de fortes probabilités pour que cela ne soit en réalité qu'un stratagème grossier et "court-termiste", visant simplement à grossir le volume de liquidités disponibles dans "le coffre" des banques Nord Américaines, et ainsi leur donner la possibilité de présenter des bilans positifs en toute circonstance (stress test). Le hic, c'est que cette manipulation éhonté de la masse monétaire a produit partout d'énormes bulles donnant la fausse impression que le monde est construit sur les fondements d’une prospérité solide, alors qu'il n'en est rien.

Aux Etats-Unis, le montant total des crédits réalisés après 2008 en s'appuyant sur la garantie que suppose le droit à la création monétaire arbitraire que détient la FED, ajouté au montant total des liquidités introduites dans le circuit bancaire au travers des multiples "quantitave easing" réalisés ces huit dernières années, pourrait atteindre les 60 MILLE MILLIARDS de dollars, or, on sait maintenant que seule une infime partie de l'argent distribué aux banques, et qui devait soutenir l'économie réelle aurait réellement servi à cela (mais où a bien pu passer tout le reste ?!)...

La peur et les incertitudes sont à nouveau sur le point de refaire surface dans le monde entier.

Tout comme Ben Bernanke et presque tous ceux qui l'ont précédé, l'actuelle présidente de la FED Janet Yellen n'a pas de pouvoir décisionnaire. Elle n'est en fait qu'une figure de proue jouant un rôle purement protocolaire. Les entités qui tirent vraiment les ficelles de la FED étant principalement la Goldman Sachs et la JP Morgan.

Je m’attends à ce que les marchés boursiers et le dollar commencent à montrer des signes de faiblesse dans les mois qui vont suivre, cela pourrait même commencer dés cet automne. Cette dévalorisation des cours sera sans nul doute interprétée par les investisseurs comme une phase de repli leur offrant une nouvelle opportunité d'acheter à la baisse. A ce moment là, la plupart des banques centrales recommenceront à imprimer de l’argent. Il s'agira de la quatrième (QE n°4) campagne d'impression monétaire Nord Américaine menée par la FED depuis 2008, mais celle-ci aura beau être une merveille ponctuelle, elle n'aura pas d'effets durables pour les marchés financiers.

Le prochain objectif à court terme pour le Dow Jones tablera probablement sur 13 mille voir peut-être 11 mille points, et je ne serais pas surpris de voir cet indice chuter de 90% avant qu’un nouveau marché baissier à long terme ne puisse se mettre en place. Beaucoup "d'analystes" restent cependant persuadés que les banques centrales et les gouvernements ont encore les moyens d'agir pour empêcher une hécatombe, mais ils se trompent. En 2008, les acteurs principaux (les gouvernements) de ce que j'appellerais "la tragédie à venir" ont utilisé toutes les armes qu'ils avaient à leur disposition pour donner des coups d'épée dans l'eau. Aujourd'hui fin 2015, et alors qu'il fallait s'y attendre, des secousses et des craintes se profilent à nouveau, mais la différence notable avec 2008 réside dans le fait que cette fois-ci, les gouvernements n'ont ni armes ni munitions pour agir.

Le Dow-jones-black-thursday : l’effondrement de 1929

Avant le jeudi noir du 24 Octobre 1929, personne ne s’attendait à ce que l'indice Dow Jones chute de 90 %. C’est pourtant ce qui s’est produit.

La grande chute de l’économie mondiale a déjà commencé

Les taux d’intérêt sont déjà à zéro et ajouter encore plus de dette à la bulle massive existante ne fera qu’empirer la situation. De plus, la chute des prix des matières premières, des devises et des marchés, a fait rapidement grimper l'inflation dans les pays émergents qui se trouvent maintenant en grande difficulté, et lorsque le dollar baissera à son tour, une forte inflation qui par la suite se transformera en hyperinflation touchera les Etats-Unis. Cela va provoquer un véritable choc dans l’économie occidentale.

Nous allons aussi découvrir à quel point les acteurs économiques de premier plan ont fraudé (banques, grandes entreprises et gouvernements). Tant que la conjoncture leur était favorable, cette corruption pouvait facilement être balayée sous le tapis, mais les choses se corsent : les scandales provoqués par Volkswagen et BMW ne sont qu’un début. En effet, les banques ne pourront bientôt plus dissimuler les gigantesques trous noirs qu'elles s'évertuent à cacher depuis tant d'années, et on apprendra par la même occasion que les gouvernements se sont rendu complices de ces dernières en faisant tout leur possible pour dissimuler cette vérité au public. La conséquence de tout ça sera que les actifs des banques disparaîtront comme les "bail-ins" prolifèrent : les défauts bancaires deviendront monnaie courante.